C'est quoi vraiment un alcopop ?
Les alcopops sont des boissons alcoolisées sucrées qui résultent du mélange d’une boisson distillée (comme la vodka, le gin ou le whisky) et d’une boisson non alcoolisée (comme la limonade, le jus de fruits ou le soda). Ces boissons sont souvent ciblées vers les adolescents et les jeunes adultes, qui sont attirés par leur goût sucré et leur faible teneur en alcool. Mais quels sont l’origine, la réglementation et l’évolution de ces boissons controversées ?
L’histoire des alcopops remonte aux années 1980, lorsque des marques comme Bacardi Breezer, Smirnoff Ice ou Mike’s Hard Lemonade ont commencé à apparaître sur le marché américain. Ces boissons étaient inspirées des cocktails préparés à base de spiritueux et de sodas, comme le Cuba libre ou le gin tonic. Elles visaient à séduire une clientèle féminine et jeune, qui recherchait des boissons plus légères et plus fruitées que la bière ou le vin. Ces boissons ont connu un succès croissant dans les années 1990, notamment grâce à des campagnes publicitaires efficaces et à une distribution dans les supermarchés et les stations-service.
En Europe, les alcopops ont fait leur apparition dans les années 1990, sous l’influence des marques américaines ou de marques locales comme Hooch, WKD ou Boomerang. Elles ont également bénéficié d’un engouement pour la culture rave et la musique électronique, qui favorisait la consommation de boissons énergisantes et stimulantes. Les alcopops ont rapidement conquis une large part du marché des boissons alcoolisées, en particulier chez les jeunes consommateurs.
Pourquoi ont-ils disparus ?
Toutefois, les alcopops ont aussi suscité de nombreuses critiques et inquiétudes, notamment de la part des autorités sanitaires et des associations de prévention de l’alcoolisme. En effet, ces boissons étaient accusées de favoriser la consommation excessive d’alcool chez les mineurs, de masquer les effets de l’ivresse par leur goût sucré et de banaliser l’alcool comme une boisson anodine. Plusieurs études ont montré que les alcopops étaient associés à un risque accru d’accidents de la route, de violences, de troubles du comportement ou de dépendance.
Face à ce constat alarmant, plusieurs pays ont décidé de prendre des mesures pour limiter la diffusion et l’attrait des alcopops. En Suisse, par exemple, un impôt spécial a été introduit en 2004 sur les alcopops, qui s’élève à 116 francs par litre d’alcool pur1. Cet impôt vise à augmenter le prix des alcopops et à dissuader les producteurs de cibler les jeunes avec leurs boissons sucrées. De plus, la vente d’alcool est interdite aux mineurs de moins de 16 ans en Suisse2, ce qui concerne également les alcopops.
Le marché suisse
Ces mesures ont eu un impact significatif sur le marché des alcopops, qui a connu un déclin important depuis le début des années 2000. Selon une étude réalisée en 2012 par l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA), la consommation d’alcopops chez les jeunes a chuté de 80% entre 2003 et 20113. Les jeunes se sont tournés vers d’autres types de boissons alcoolisées, comme la bière, le vin ou les spiritueux purs.
Toutefois les producteurs d’alcopops n’ont pas baissé les bras face à la réglementation et ont cherché à adapter leurs recettes pour contourner l’impôt spécial ou pour séduire de nouveaux consommateurs. Certains ont ainsi remplacé les boissons distillées par des alcools fermentés, comme la bière, le cidre ou le vin, qui ne sont pas soumis à l’impôt spécial. Ces mélanges à base d’alcool fermenté présentent une teneur en sucre de 50 grammes par litre ou plus et une teneur en alcool comprise entre 1,2 et 15 % du volume. Ils sont également aromatisés avec des jus de fruits, des colorants ou des édulcorants. D’autres ont lancé des boissons gazeuses alcoolisées, appelées hard seltzers, qui sont associées à un mode de vie sain car elles sont pauvres en sucre et en calories. Elles contiennent néanmoins de l’alcool, qui est généralement obtenu par fermentation de malt ou de sucre. Ces boissons sont également aromatisées avec des arômes naturels ou artificiels.
Et le Mullet Tea ?
Nous avons opté pour la création d'une boisson sur base de vodka (et donc d'alcool distillé). Mais pour ne pas tomber sur la loi des alcopops suisse, nous avons décider de limiter le taux de sucre de nos thés froids. Situé en dessous de la limite légale des 5gr de sucre (tout sucres confondus) pour 100gr de liquide, nous avons réussi à garder un goût ultra agréable et rafraîchissant, sans édulcorants ou exhausteurs de goût. Et cela a aussi l'avantage de vous proposer une boisson savoureuse mais très faible en calories.